Pour info...
-----Forwarded Message-----
A-t-on encore le droit de dénoncer la politique de Bush ?
Wolfowitz (Pentagone) réclame 265.000 euros
à l'éditeur de Michel Collon !
VANESSA STOJILKOVIC
265.000 Euros ! Cette somme énorme est réclamée par la firme Hasbro à
l'éditeur EPO pour avoir publié le livre de Michel Collon Monopoly -
L'Otan à la conquête du monde. Hasbro a intenté à Paris un procès pour
une prétendue « contrefaçon » de son jeu Monopoly. Mais qui tire les
ficelles de cette firme ? Paul Wolfowitz. Oui, le n° 2 du Pentagone,
ministère de la Guerre de Bush. Divers indices montrent que l'attaque
est politique...
La multinationale US Hasbro a fait assigner l'éditeur EPO devant le
tribunal de Paris en date du 16 mai 2003. Réclamant « 150.000 euros pour
atteinte à ses marques, 100.000 euros pour 'parasitisme' et 15.000 euros
pour frais». Pourquoi à Paris alors que cet éditeur est belge au départ
? Parce que les tribunaux français sont connus pour être plus sévères en
matière de liberté d'expression et de droit à la parodie. Ce 9 juillet
2004, la 3ème chambre du tribunal de grande instance de Paris a donné
raison à Hasbro - Monopoly et condamné l'éditeur à payer 20.000 euros.
L'éditeur a décidé d'aller en appel.
S'agit-il d'un simple litige commercial et juridique ? Pas du tout :
1° Le prétexte « juridique » est grossier :
Hasbro se prétend « victime de contrefaçon » parce que Michel Collon a
publié sa magistrale analyse de la stratégie globale US sous le titre
Monopoly - L'Otan à la conquête du monde.
Juridiquement, la manoeuvre est grossière. Car l'interdiction d'utiliser
des marques commerciales existantes vise à empêcher des actes dits de
'concurrence déloyale'. Or, un livre d'analyse politique ne concurrence
évidemment pas la vente d'un jeu de société. Le livre de Michel Collon a
peut-être gêné les milieux dirigeants US en exposant leur stratégie de
guerre globale et en démasquant leurs prétextes mensongers. Mais qui
prétendra sans rire qu'il aurait fait baisser les ventes du jeu Monopoly
dans le monde ? Donc, le but est ailleurs.
2° Parmi les administrateurs d'Hasbro, on trouve Paul Wolfowitz.
Vice-ministre de la Guerre de Bush, c'est lui le 'penseur' qui prépare
depuis 1991 la stratégie US de la « guerre globale ». C'est lui qui, le
premier, a poussé Bush à attaquer l'Irak.
Certes, à sa nomination dans l'administration Bush, il a suspendu cette
activité très lucrative (Hasbro est avec Mattel un des deux géants
mondiaux dominant l'industrie du jouet). Mais business et politique sont
aux USA des « vases communicants » avec de fréquents aller-retour. Dick
Cheney a lui aussi quitté ses fonctions à Halliburton, mais bien sûr il
continue à en tirer les ficelles.
Parmi les administrateurs d'Hasbro, on trouve aussi Marie-Hélène Kravis.
Un nom peu connu, mais l'épouse d'un des hommes les plus riches du
monde. Le couple est lié au complexe militaro-industriel et à Israël
(services secrets et lobby du Congrès juif mondial). (Voir ci-après «
Qui se cache derrière Hasbro ? » et « Wolfowitz, le 'penseur' de la
guerre globale »).
3° Le but est clairement de mettre un éditeur en faillite. La maison
EPO, active en France et en Belgique, s'est signalée ces dernières
années en publiant plusieurs livres marquants sur l'impérialisme US.
Citons seulement « 11 septembre » de Franssen, « Palestine » de Lucas
Catherine ainsi que les ouvrages de Calvo Ospina sur les liens CIA -
Bacardi - maffia cubaine. Ou Hassan & Pestieau sur l'occupation de
l'Irak. (voir
www.epo.be)
L'éditeur EPO se bat avec acharnement pour maintenir son indépendance
face à la concentration des gros éditeurs aux mains de l'industrie et de
la finance. Lui réclamer des sommes aussi exorbitantes vise
manifestement à l'empêcher de continuer son activité.
4° C'est le contenu politique du livre Monopoly qui pose problème. Dans
ce livre, publié en 2000, Michel Collon a magistralement démontré que la
guerre contre la Yougoslavie n'était nullement humanitaire, mais
annonçait d'autres guerres notamment contre l'Irak et l'Afghanistan, ce
que la pratique a confirmé. Il a révélé que Washington se battait pour
contrôler les routes du pétrole (projets de pipeline à travers les
Balkans) qui lui permettraient de bloquer éventuellement
l'approvisionnement énergétique de l'Europe. Le véritable crime de
Collon, c'est d'avoir exposé sans fard la stratégie de guerre globale
des Etats-Unis.
5° Michel Collon avait déjà démasqué Wolfowitz dans son livre Poker
menteur. L'auteur belge avait épinglé un rapport Wolfowitz peu remarqué.
Dès 1992, Wolfowitz y demandait au Pentagone de tout faire pour empêcher
l'apparition d'une armée européenne. A une époque où il semblait encore
qu'USA et Europe marchaient de concert, Collon avait montré que ce
rapport était une déclaration de guerre à peine camouflée aux 'amis '
européens. Analyse qui fut confirmée par la suite des événements et la
montée de leurs oppositions. (lien Poker menteur p. 116)
6° Michel Collon : un homme à abattre ? Depuis douze ans, l'auteur belge
mène une action originale qui a beaucoup contribué à démasquer
l'impérialisme US. Depuis le célèbre Attention, médias ! (1992), ses
livres, abondamment réédités et traduits, combinent une analyse
stratégique à la fois globale et pointue avec une démarche originale de
« test - médias » qui lui a valu sa réputation de « traqueur de
médiamensonges ». Co-auteur du film de Vanessa Stojilkovic Les Damnés du
Kosovo, traduit en six langues, Collon a été invité à des centaines de
conférences et débats à travers l'Europe et le monde.
Analyste mais aussi militant anti-guerre, Collon a mené des missions
internationales importantes sur les conséquences des agressions US : les
« 15 Belges sous les bombes de l'Otan » (Yougoslavie, 1999) et les 120 «
Inspecteurs de la paix » (Irak, 2002). D'où l'acharnement de Washington.
(
www.michelcollon-info/bio)
7° Mais c'est surtout la plainte pour « crimes de guerre », déposée à
Bruxelles contre le général Franks qui a déclenché la colère de
Washington. Michel Collon est un des animateurs du mouvement Stop USA.
Celui-ci a aidé les familles de 17 victimes irakiennes à déposer plainte
à Bruxelles en 2003 contre le général Franks, commandant en chef de
l'armée US pour crimes de guerre. Basée sur des témoignages nombreux et
un dossier solide, la plainte avait toutes les chances de l'emporter.
Mais les menaces de Washington obligèrent Bruxelles à supprimer sa loi
dite « de compétence universelle ».
'Coïncidence' : c'est quelques jours après le dépôt de cette plainte,
mais... trois ans après la sortie du livre Monopoly que la firme Hasbro
est passée à l'attaque. Le rapport est clair.
Tous ces indices le démontrent : l'attaque d'Hasbro - Wolfowitz est
politique. On a affaire à des représentants majeurs de l'impérialisme
US, avec un exemple parfait de la fusion personnelle des intérêts
économiques et politiques. Les guerres détestables de cet impérialisme
US se prolongent par une guerre contre la liberté d'expression, pour le
monopole de Hollywood, Bill Gates et CNN. (clair ?)
Il faut sauver l'éditeur EPO !
Ce n'est pas le soldat Ryan, ni le président Bush qu'il faut sauver,
mais les éditions EPO. Les éditeurs indépendants sont de moins en moins
nombreux de par le monde à avoir les moyens de publier témoignages,
révélations, analyses sérieuses sur le militarisme US, sur les
agissements des grandes puissances et sur les grandes questions
sociales.
Au moment où le monde entier se mobilise contre la guerre et
l'impérialisme US, l'attaque d'Hasbro et Wolfowitz fait partie des
tentatives du régime Bush pour faire taire la contestation. Mais, de
même que Michael Moore ne s'est pas incliné lorsqu'on a essayé
d'empêcher la distribution de son film Fahrenheit 9/11, Michel Collon et
l'éditeur EPO ont décidé de continuer le combat. Ils refusent de se
laisser museler, quels que soient les prétextes utilisés.
Comment pouvez-vous les soutenir dans ce combat ?
1. En diffusant la présente information (qui existe aussi en anglais,
espagnol, italien, néerlandais :
www.epo.be et bientôt sur :
www.michelcollon-info.be )
2. En envoyant un mail de protestation sur leur site :
www.hasbro.com ou
www.hasbro.fr (Ou Hasbro, 1027 Newport Avenue Pawtucket, Rhode island,
02862, USA)
3. En faisant connaître les titres des éditions EPO, en invitant leurs
auteurs à des débats, en aidant EPO à trouver des canaux de diffusion.
Contact : jos.hennes(a)epo.be
4. En achetant, à titre de solidarité ( pour couvrir les frais du
procès), un ou plusieurs exemplaires du livre Monopoly Soit pour
vous-même, soit pour offrir, notamment en fin d'année. Ce livre existe
en français, anglais, espagnol, néerlandais. La vente reste autorisée
pour quelques semaines. Prix : 19 Euros + port.
ENVOYEZ VOTRE COMMANDE VIA :
nessa.kovic(a)indymedia.be qui transmettra.
Indiquez votre adresse mail (ou postale) pour recevoir le formulaire de
paiement !
POUR COMMANDER EN ANGLAIS :
Milo Yelesiyevich serbianclassics(a)hotmail.com
POUR COMMANDER EN ESPAGNOL :
Eva Forest : hiru(a)clientes.euskaltel.es
POUR COMMANDER EN NEERLANDAIS :
Jos Hennes : jos.hennes(a)epo.be
====================================================================================
Qui se cache derrière Hasbro, 'respectable' firme de jeux ?
MICHEL COLLON
Ce n'est pas parce qu'il s'agit de jouets que nous entrons dans un monde
de « petits » et de « gentils ». Le marché mondial du jouet est
aujourd'hui aux mains de deux mastodontes qui ont réussi à éliminer ou
racheter presque toutes les autres firmes : Mattel contrôle notamment
Barbie, Fisher - Price, Scrabble... Quant à Hasbro, cette petite firme
familale (Hassenfeld Brothers) a décollé dans les années 60 en lançant
un jeu militariste G.I. Joe. Ensuite, de nombreuses prises de contrôle
lui ont permis de devenir propriétaire des marques Monopoly, Trivial
Pursuit, Playskool, Pictionary, Cluedo, Atari, Teletubbies, des dérivés
du Pokemon et de Star Wars, de très nombreux jeux électroniques, des
firmes de bonbons et bien d'autres encore.
Classique : les profits de ces deux géants du jouet ont explosé en
fermant un maximum d'usines aux USA et en Europe et en délocalisant vers
des pays pauvres du tiers monde. Ainsi, en 2002, Mattel a fermé son
usine du Kentucky. Elle exploite à présent 39.000 personnes dans ses
usines d'Asie. Si Hasbro n'emploie que 10.000 personnes directement,
c'est qu'elle recourt surtout à la sous-traitance aux avantages bien
connus. (1)
Quand vous achetez un jeu, enrichissez-vous Paul Wolfowitz, le maître à
penser de Bush ?
Donc, quand vous achetez un jeu pour vous ou vos enfants, vous avez
pratiquement toutes les chances d'enrichir les actionnaires de Mattel ou
Hasbro. Et il faut savoir que le budget jouets moyen d'un enfant de
l'U.E. s'élève à 250 ?/an.
Parmi les administrateurs que vous enrichissez ainsi involontairement,
on trouve du beau monde. Ou du vilain, ça dépend du point de vue.
D'abord, un des plus grand va-t-en-guerre des Etats-Unis : Paul
Wolfowitz. Le numéro deux de Rumsfeld, ministre de la Guerre de Bush,
avec qui il forme un 'tandem parfait' selon le très conservateur hebdo
US Time : « Si Rumsfeld est le visage, la bouche et le bras armé de la
guerre en Irak, Wolfowitz, le parrain intellectuel, en est le coeur et
l'esprit. » (2) (voir article sur Wolfowitz, ci-après)
« Le coeur et l'esprit de la guerre » a été administrateur d'Hasbro
jusqu'à la veille de sa nomination dans l'administration George Bush. Y
retournera-t-il après son mandat politique, comme beaucoup de
personnalités US, ferventes pratiquantes de ce sport lucratif qu'est le
yo-yo business - politique ? C'est probable, mais de toute façon les
liens et les intérêts communs demeurent, discrètement ou pas. Ainsi,
Dick Cheney, le vice-président US, n'a théoriquement plus rien à voir
avec la firme pétrolière Halliburton qu'il dirigeait avant son entrée en
fonctions. Mais le scandale des « commandes gonflées » a montré qu'il
avait utilisé sans vergogne l'occupation de l'Irak pour remplir les
poches d'Halliburton, et très probablement les siennes aussi.
Liée au complexe militaro-industriel et à Israël
Mais en parcourant la liste des administrateurs d'Hasbro, on tombe sur
un autre nom extrêmement intéressant : Marie-Josée Kravis est ou a été
administratrice de Ford, Canadian Imperial Bank, Vivendi Universal et
Hollinger. Cette société est liée à la droite dure US et aux services de
renseignements israéliens puisque leur ancien chef Shlomo Ben Gazit
siège dans un comité de Hasbro (3). Elle contrôle divers journaux
britanniques et israéliens qui ont joué un rôle de tout premier plan
dans le dossier irakien.
Marie-José Kravis a aussi été administratrice de Seagram. Dont le
patriarche Edgar Bronfman Sr. est président du très influent lobby du
'Congrès Juif Mondial'. Elle siège aussi à la direction d'un think thank
US conservateur, l'Institut Hudson. Bush Père l'avait nommée au conseil
du secrétariat à l'énergie. Sur le site du Council on Foreign Relations,
organe majeur où se discute et décide la politique internationale US,
elle est présentée comme « experte » en économie internationale,
politique publique et stratégie. (4)
Son mari, Henry Kravis, occupe le 351e rang de la liste Forbes des
hommes les plus riches du monde avec une fortune estimée à 1,3 milliard
$. Sa firme KKR a possédé ou possède en tout ou en partie plusieurs
firmes significatives: Safeway, Union Texas Petroleum, Duracell,
American Re Insurance, Nabisco...
Enfin, à ceux qui s'étonneraient si un tribunal français se montrait
peut-être complaisant envers une société US, signalons que KKR est le
principal actionnaire de la société française électrique Legrand. Dont
le président est Ernest-Antoine Seillière, patron du Medef, c'est-à-dire
patron des patrons français (5). Le monde du business est petit.
Parmi les autres administrateurs actuels d'Hasbro, on trouve encore Jack
Greenberg, ex-boss de McDonalds, Paula Stern, ancienne présidente de la
Commision du Commerce International des Etats-Unis, Sylvia Hassenfeld
(American Jewish Joint Distribution Committe) et Alan Batkin,
vice-président de Kissinger Associates. Cette société de consultance
fait profiter les multinationales US des conseils expérimentés du
"Docteur Henry", qui fut le boss de Pinochet et de quelques uns des
dictateurs les plus sanglants de la planète.
Conclusion : Hasbro, ce n'est pas du tout un jeu. Ni pour des dizaines
de milliers de travailleurs du tiers monde, surexploités au bénéfice
d'actionnaires et administrateurs richissimes comme Kravis et Wolfowitz.
Ni pour son rôle aux côtés des agressions militaristes US et
israéliennes. Hasbro est un élément du complexe militaro-industriel qui
a mis en place le régime Bush et sa guerre globale.
(1) Chiffres de l'International Council of Toy Industry. Voir aussi
Thérèse Jeunejean, Le grand jeu de la mondialisation, Le Ligueur
(Belgique), 12/11/2002. Gresea (Belgique), La face cachée du jouet,
juillet 2002.
(2)
http://www.time.com/time/personoftheyear/2003/poywolf.html
(3) Voir l'index de Geoffrey Geuens, Tous pouvoirs confondus, EPO, 2003,
que nous remercions pour son aide précieuse.
(4) Source : <</FONT>http://www.kkr.com/>
(5) Sur l'importance du Council on Foreign relations, voir Geuens, idem,
p. 84-92. (Et Gounet, EM?)
Paul Wolfowitz, le penseur de la 'guerre globale' de Bush
Ce document, vous pourrez le trouver bientôt - ainsi que les
développements du procès Wolfowitz c/ EPO & Collon - sur le site
www.michelcollon.info qui n'est pas encore ouvert, mais va l'être
bientôt. Un mail vous avertira. Sur ce site, vous pourrez vous inscrire
ou désinscrire de la liste d'envoi ainsi que vos amis.
--
----------------------------------------------------------------------
Serge Marelli, Luxembourg
E-mail : serge.marelli(a)linux.lu
----------------------------------------------------------------------
LiLux -
http://www.lilux.lu/
Defending Innovation against Patent Inflation
http://swpat.ffii.org/
Free Software Foundation - http//www.fsf.org/