Simple règle de trois (illustrée
ici avec les chiffres du Luxembourg):
Si "les
autorités" estiment que la solution est d’aplatir le pic
afin de ne pas saturer le système de soins de santé,
qu'est-ce que ça veut dire, en pratique ?
Le
Luxembourg dispose de 160 lits de réanimation et
d'Unités de Soins Intensifs. Dans l'hypothèse où
l'épidémie s'arrêtera naturellement dès lors que 70% de
la population aura été touchée, et sachant que 10%
environ des personnes infectées ont besoin de soins
intensifs pendant une moyenne de 15 jours, on a donc:
630.000
hab. x 70% / 160 lits x 10% x 2 semaines = 551 semaines,
soit 11 ans...
La même
conclusion vaut pour tout pays ou état tant que la
proportion du nombre de lits en USI par rapport à la
population est identique à celle du Luxembourg.
Donc dans
l'hypothèse que plus aucune autre maladie ne nécessite
de lits d'USI (plus de crises cardiaques, plus
d'appendicite, plus d'accident du travail ou de la
route, ... et dans l'hypothèse où les mesures
permettent de piloter avec une extrême précision le
nombre de cas au jour le jour, on en a pour 11 ans de
confinement... Si on estime que le nombre de lits
en USI occupés par d'autres affectations urgentes
(accidents de bricolage, AVC, ...) représentera toujours
50% du total, on en aura pour 22 ans...
Autant dire que cette
piste n'a aucune chance d'aboutir.
D'autant que les mesures ne sont pas suffisantes pour
casser la progression de l'épidémie (on autorise encore
aux gens de se rendre à leur travail, de faire du sport
en plein air, d'aller faire leurs courses, ...)
Alors
pourquoi ne suivent-ils pas la méthode chinoise,
taïwanaise ou coréenne, qui
aboutit à l'éradication de l'épidémie ???
Parce
que, par définition, ils sont plus "malins" que des
Asiatiques ? Mon impression, c'est clairement que c'est
le contraire !