Je suis d'accord avec Brent, sauf sur
l'argument OPEP.
Les experts du secteur se rejoignent
en disant que l'influence de l'OPEP a dégringolé de façon continue depuis
le 1er choc pétrolier dans les années 70.
Depuis les pays "consommateurs"
ont developpées de multiples stratégies d'indépendance, respectivement
de distribution des risques au niveau de l'approvisionnement, de stockage,
voire de la production (par exemple Mer du Nord) et de nouveau pays "grand"
producteurs se sont également ajoutés qui ne sont pas members du cartell
pétrolier (Vénélzuela, Nigeria, Russie, ...).
Ensuite, l'OPEP a effectivement les réserves les plus importantes, mais
ses capacités de production n'ont pas augmenté en fonction du besoin. Et
c'est cela tout le problème. L'Opep n'est aujourd'hui plus en mesure d'augmenter
sa production de façon à influer sur les prix. Les prix sont fixés à la
bourse en fonction de l'offre et de la demande (pas par l'OPEP !). Depuis
1 an, il y a eu plusieurs décisions de l'OPEP d'augmenter légèrement leur
production (une augmentation massive leur est techniquement impossible)
sans que cela ait influencé les prix à la baisse.
Ensuite, une partie du problème relève
aussi des moyens de transport et des capacités des raffineries. Depuis
longtemps déja, les "supertankers" qui contournent soit tout
l'Afrique, soit utilisent (pour les moins profonds) le canal de Suez n'arrivent
plus à transporter les quantités nécessaires. Voila pourquoi, les américains
cherchent depuis les annés 90 à implanter et/ou à contôler de nouvelles
"pipelines" dans le Caucase, du Golf persique vers la Méditerranée,
etc. (et les Européen des oléo- et gazoducs de la Russie vers l'Union européenne).
Les "pipelines" etant le moyen de transport le moins cher
et le plus rapide.
Or, les attaques terroristes sur ces
pipelines ou les projets de pipelines (Irak, Afghanistan, Caucase et ailleurs),
instabilités politiques et révoltes (Nigéria), politique provocatrice envers
les USA (Vénézuéla - qui soutient notemment le régime cubain de facon économique)
et l'incapacité visible et croissante de la superpuissance USA (ou de toute
autre entité) d'influer sur ces facteurs font que le "Marché"
estime que la sécurité d'approvisionnement n'est plus garantie et les prix
à la bourse montent.
Dan Michels
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